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samedi 13 mars 2010

Daniel SIBONY : psychanalyse d'un conflit

Daniel SIBONY est sans doute l'homme qui a écrit le plus juste sur la question de l'antisémitisme sans se voiler la face sur les effets ni sur les causes, ni sur les conséquences. On peut toujours se tromper, et changer. Et sans doute la psychanalyse du conflit au Moyen Orient n'en dévoile-t-elle pas partie d'enjeux stratégiques mondiaux, notamment sur la question de l'instabilité de la région, nécessaire ou utile à l'empire. Mais Daniel SIBONY connaît aussi l'analyse politique. Or ce n'est pas la vérité improbable, ni le parti qu'il cherche dans "Proche Orient, psychanalyse d'un conflit", qui sort au SEUIL. Mais un sens, du sens. A chacun son éclairage pour l'autre ... D'où vient l'étrangeté de ce conflit, qui l'empêche de trouver une solution "raisonnable" et le dérobe aux cadrages ordinaires ; guerre de libération, partage d'une terre entre deux peuples, lutte anti-coloniale, guerre de religions ? On tente de faire ici la "psychanalyse d'un conflit" à partir de la pathologie propre à chacun des acteurs : celle du monde arabe et de sa pointe avancée, le peuple palestinien ; celle des Judéo-Israéliens ; celle du témoin occidental, européen ou américain, lui aussi divisé, comme on l'a vu récemment. Dans ce jeu complexe, pour éclairer la part d'inconscient et de fantasme de cette tragédie, Daniel SIBONY éclaire son enjeu comme visant le partage de l'être, c'est-à-dire l'ouverture au symbolique, et interprète de façon neuve les dynamiques narcissiques en présence, ainsi que le retour du refoulé qui les accompagne - terre "hantée" ou "possédée", dispute pour un Texte et empoignade entre "deux" Livres ...

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