La violencia no! : au-delà du Principe de violence : de la théorie des pulsions, au désir mimétique
Article publié par Patrick Pouyaud, traduit en espagnol par Margarita ( qu'elle en soit remerciée ) pour ses amis colombiens.
lundi 26 avril 2010
au-delà du Principe de violence : de la théorie des pulsions, au désir mimétique
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dimanche 11 avril 2010
jeudi 8 avril 2010
Rencontre Amory- Jacques-Alain Miller : la pilule du bonheur...et la psychanalyse
Rencontre Amory - Jacques-Alain Miller : journées de Rennes organisées par Libération Mars 2010
mercredi 7 avril 2010
samedi 27 mars 2010
La violence et le sacré : Sommaire
Essais sur le mimétismeSept oeuvres littéraires et un film revisités à la lumière de la théorie de René Girard |
René Girard a profondément renouvelé la vision des origines de la culture humaine, de l¹hominisation elle-même. En mettant l¹accent sur la tendance des hommes à s¹imiter mutuellement et surtout à imiter mutuellement leurs désirs, il a montré que le mimétisme est source de rivalité et de violence. Cette violence, quand elle devient collective, converge sur une victime unique, sur un bouc émissaire. De la reproduction de la mise à mort de cette victime naissent les sacrifices, les mythes, les interdits, c¹est-à-dire les bases de toute culture humaine. C¹est ainsi la violence, mais une violence inavouée, dissimulée par des mythes mensongers, qui est la base de toute culture, de toute société. C¹est dans la grande littérature que René Girard a découvert le rôle joué par le mimétisme. Les grands écrivains ont su, en effet, mettre à jour l¹importance de ce phénomène bien avant les sciences humaines et bien avant René Girard lui-même. Les Essais sur le mimétisme d¹Olivier Maurel s¹inspirent des ouvrages d¹analyse littéraire de René Girard. Olivier Maurel, au cours de sa carrière de professeur de lettres a constaté que la théorie de René Girard était une clé remarquablement efficace pour ³ouvrir² les grandes oeuvres de la littérature et en révéler des aspects inconnus. Quand on lit Roméo et Juliette de Shakespeare ou Phèdre de Racine à la lumière de la théorie du mimétisme, on y découvre des oeuvres bien différentes de la lecture qui en est faite habituellement. Là où l¹on voyait des héros victimes de coups de foudre passionnels, on découvre des personnages dont l¹amour, loin d¹être spontané, est commandé par les lois mimétiques du désir dont les conséquences sont inéluctablement violentes. De même, Candide de Voltaire, Les Liaisons dangereuses de Laclos, Lorenzaccio de Musset et L¹Education sentimentale de Flaubert, sont des oeuvres emportées par le dynamisme de la violence mimétique. Le mimétisme concerne aussi bien l¹amour que la politique, ou encore la littérature elle-même qui, chez Musset et Flaubert, devient aussi source d¹imitation et donc d¹aliénation de soi. Et la théorie du mimétisme ne permet pas seulement de découvrir des aspects particuliers des oeuvres mais ce qui fait leur unité et leur continuité. L¹histoire de Candide, par exemple, commence par la destruction mimétique d¹une société et se termine par la fondation d¹une nouvelle micro-société après l¹expulsion d¹un bouc émissaire. La théorie du mimétisme n¹est pas seulement un instrument d¹analyse littéraire. Elle est aussi le révélateur des sources les plus profondes de la violence. C¹est pourquoi le livre d¹Olivier Maurel n¹en reste pas à la simple analyse de drames ou de romans mais se termine sur des propositions concrètes concernant l¹éducation. Il propose aussi aux enseignants en lettres et aux étudiants une grille de lecture qui peut les aider à analyser les oeuvres au programme des examens et des concours. Olivier Maurel Essais sur le mimétisme Table des matières Introduction I - René Girard et la théorie du mimétisme Qui est René Girard? La théorie de René Girard II - Roméo et Juliette, ³légende d¹or² ou ³vile rhapsodie² A - Le conflit collectif B - Amour et mimétisme 1 - L¹amour de Roméo pour Juliette 2 - L¹amour de Juliette pour Roméo 3 - L¹amour et la mort 4 - Mars et Vénus C - Les singularités de l¹intrigue Conclusion III - Phèdre, en proie à Vénus ou à la mimesis? I - L¹arrière-plan de violences collectives Mise à mort et réconciliation Le conflit dynastique II - Passions amoureuses et mimétisme Thésée Phèdre et Aricie, ou l¹enchevêtrement mimétique Hippolyte, modèle-obstacle Oenone III- Effets des passions mimétiques Les doubles Les monstres Le labyrinthe IV - Hippolyte, victime d'un meurtre collectif? V - Racine démythificateur D'Euripide à Racine Une démythification partielle Conclusion IV - Candide ou...le mimétisme. Le mimétisme originel Candide, victime émissaire et héros mimétique Pangloss et l¹optimisme Le déchaînement de la violence mimétique L'indifférenciation et les doubles Confusion des valeurs et transgressions Les Oreillons : un chapitre-clé Les étapes du renoncement au désir Le travail différenciateur Candide, mythe fondateur Le diable en ce jardin Voltaire, un optimiste converti V - Les Liaisons dangereuses ou le masque et le visage. Société et conformisme dans les Liaisons Être et paraître Madame de Merteuil Valmont Madame de Tourvel Du masque au visage VI - Lorenzaccio ou la spirale du mimétisme 1 - La situation politique et sociale 2 - Les métaphores de la crise mimétique 3 - Lorenzo dans la spirale du mimétisme Lorenzo et la médiation externe Lorenzo et la médiation interne 4 - Musset et son personnage 5 - La source du mimétisme de Lorenzo VII - L¹Education sentimentale ou l¹encyclopédie du mimétisme Mimétisme social Mimétisme verbal Mimétisme littéraire Mimétisme historique et politique Mimétisme sentimental La crise mimétique et l¹innocent sacrifié Le roi sacrifié Mimétisme du passé personnel Conclusion VIII - Le Moulin de Pologne (Giono) entre mythe et roman La malédiction des Coste La persécution collective Les raisons de la persécution M. Joseph ou l¹antimimétisme Conclusion IX - Zelig (Woody Allen) ou le mythe du mimétisme Résumé Zelig, un mythe moderne Le mimétisme d¹après Zelig Les causes du mimétisme Conclusion Conclusion générale Pour une modification de la théorie du mimétisme à la lumière de l¹oeuvre d¹Alice Miller Un apport de la ³vérité romanesque² L¹apport d¹Alice Miller Bible et violence éducative Pour une révision du schéma girardien de l¹évolution de l¹humanité Comment sortir du cycle de la violence? Annexe - Grille de lecture pour l¹étude du mimétisme dans les oeuvres littéraires |
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jeudi 25 mars 2010
Code d’honneur du légionnaire
(source : le site de Patrick Valas, pschanalyste )
Article 1
Légionnaire, tu es un volontaire servant la France avec honneur et fidélité.
Article 2
Chaque légionnaire est ton frère d’arme quelle que soit sa nationalité, sa race, sa religion. Tu lui manifestes toujours la solidarité étroite qui doit unir les membres d’une même famille.
Article 3
Respectueux des traditions, attaché à tes chefs, la discipline et la camaraderie sont ta force, le courage et la loyauté tes vertus.
Article 4
Fier de ton état de légionnaire, tu le montres dans ta tenue toujours élégante, ton comportement toujours digne mais modeste, ton casernement toujours net.
Article 5
Soldat d’élite, tu t’entraînes avec rigueur, tu entretiens ton arme comme ton bien le plus précieux, tu as le souci constant de ta forme physique.
Article 6
La mission est sacrée, tu l’exécutes jusqu’au bout et si besoin, en opérations, au péril de ta vie.
Article 7
Au combat, tu agis sans passion et sans haine, tu respectes les ennemis vaincus, tu n’abandonnes jamais ni tes morts, ni tes blessés, ni tes armes.
Article 1
Légionnaire, tu es un volontaire servant la France avec honneur et fidélité.
Article 2
Chaque légionnaire est ton frère d’arme quelle que soit sa nationalité, sa race, sa religion. Tu lui manifestes toujours la solidarité étroite qui doit unir les membres d’une même famille.
Article 3
Respectueux des traditions, attaché à tes chefs, la discipline et la camaraderie sont ta force, le courage et la loyauté tes vertus.
Article 4
Fier de ton état de légionnaire, tu le montres dans ta tenue toujours élégante, ton comportement toujours digne mais modeste, ton casernement toujours net.
Article 5
Soldat d’élite, tu t’entraînes avec rigueur, tu entretiens ton arme comme ton bien le plus précieux, tu as le souci constant de ta forme physique.
Article 6
La mission est sacrée, tu l’exécutes jusqu’au bout et si besoin, en opérations, au péril de ta vie.
Article 7
Au combat, tu agis sans passion et sans haine, tu respectes les ennemis vaincus, tu n’abandonnes jamais ni tes morts, ni tes blessés, ni tes armes.
dimanche 21 mars 2010
Résister c'est créer, créer c'est résister !
Déclaration du Conseil National de la Résistance
Déclaration du Conseil National de la Résistance : Lise London, Raymond Aubrac, Henri Bartoli, Philippe Dechartre, Stéphane Hessel, Maurice Kriegel-Valrimont,...
Déclaration du Conseil National de la Résistance : Lise London, Raymond Aubrac, Henri Bartoli, Philippe Dechartre, Stéphane Hessel, Maurice Kriegel-Valrimont,...
samedi 13 mars 2010
Daniel SIBONY : psychanalyse d'un conflit
Daniel SIBONY est sans doute l'homme qui a écrit le plus juste sur la question de l'antisémitisme sans se voiler la face sur les effets ni sur les causes, ni sur les conséquences. On peut toujours se tromper, et changer. Et sans doute la psychanalyse du conflit au Moyen Orient n'en dévoile-t-elle pas partie d'enjeux stratégiques mondiaux, notamment sur la question de l'instabilité de la région, nécessaire ou utile à l'empire. Mais Daniel SIBONY connaît aussi l'analyse politique. Or ce n'est pas la vérité improbable, ni le parti qu'il cherche dans "Proche Orient, psychanalyse d'un conflit", qui sort au SEUIL. Mais un sens, du sens. A chacun son éclairage pour l'autre ... D'où vient l'étrangeté de ce conflit, qui l'empêche de trouver une solution "raisonnable" et le dérobe aux cadrages ordinaires ; guerre de libération, partage d'une terre entre deux peuples, lutte anti-coloniale, guerre de religions ? On tente de faire ici la "psychanalyse d'un conflit" à partir de la pathologie propre à chacun des acteurs : celle du monde arabe et de sa pointe avancée, le peuple palestinien ; celle des Judéo-Israéliens ; celle du témoin occidental, européen ou américain, lui aussi divisé, comme on l'a vu récemment. Dans ce jeu complexe, pour éclairer la part d'inconscient et de fantasme de cette tragédie, Daniel SIBONY éclaire son enjeu comme visant le partage de l'être, c'est-à-dire l'ouverture au symbolique, et interprète de façon neuve les dynamiques narcissiques en présence, ainsi que le retour du refoulé qui les accompagne - terre "hantée" ou "possédée", dispute pour un Texte et empoignade entre "deux" Livres ...
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vendredi 12 mars 2010
Ce bon métier d’infirmier psychiatrique !
Publié le 26 avril 2009 par Sineurbe. Merci à Denada Nada pour l'envoi de cet article
En règle générale,on pourrait penser que les individus qui ont choisi de « soigner » ont été scrupuleusement sélectionnés par les écoles de formation et possèdent donc les qualités nécessaires de respect, d’altruisme, d’empathie, de solidarité . Et devraient être entre eux des collègues de travail idéaux .Or, quand on fréquente les équipes soignantes,on s’aperçoit vite qu’il n’en est rien . A l’hôpital, comme dans le reste de la société, on trouve des gentils, des méchants, des hypocrites, des menteurs, des fainéants, des peureux, des pervers et évidemment des bonnes poires .
Question fonctionnement, la gente hospitalière soignante est un peu divisée en castes, avec une hiérarchie bien présente . En psychiatrie, cela pourrait sembler à première vue différent, puisque les chefs font facilement la bise aux infirmières, puisque les médecins parfois se laissent tutoyer … mais, il ne faut pas s’y fier, la hiérarchie est malgré tout bien présente, et lorsqu’elle sort de l’ombre, elle frappe encore plus fort qu’ailleurs .
En théorie aussi, la spécificité de la psychiatrie voudrait qu’on ait une meilleure aptitude à utiliser la parole…Or là aussi il n’en est rien . En réalité, c’est là que les gens se parlent le moins, et si en apparence ils passent beaucoup de temps à parler, c’est souvent pour ne rien dire ou pour éviter d’aborder les choses importantes .
Sans le savoir, ou en le sachant trop, les relations entre soignants reposent sur le mode « autorité-soumission » auquel se rajoutent inévitablement ceux de séduction, manipulation, etc…
En résumé, si vous avez opté pour travailler en psychiatrie, sachez que les coups les plus durs ne vous seront peut être pas donnés par les malades .
Ceci dit accueillir la souffrance de l’autre n’est pas chose aisée, sans risque et sans conséquence, surtout quand cette souffrance est due à une pathologie mentale . Malgré tout l’arsenal de paravents déployé par notre psychiatrie moderne : protocolisation tout azimut, clinique comportementaliste axée sur l’éradication du symptôme, usage intensif des contentions, surinvestissement grandissant des fonctions gestionnaires et des « missions transversales », inévitablement la souffrance du patient atteint le soignant . Malgré toutes nos tentatives d’aseptisation du soin, les mécanismes de défense de chacun entrent en action et mobilisent des affects qui, s’ils ne sont pas réfléchis et travaillés, vont entraîner une réelle augmentation de souffrance chez le soignant .
Alors il faut parler, il faut en parler . C’est là toute la difficulté ! Parce que même « bons soignants », et spécialistes patentés , on est pas très différents des autres. Pour nous aussi, la parole ne représente que 7% de la communication entre humains .
Le reste, le non-dit, et bien c’est tout ce que le patient peut voir, percevoir, ressentir de nos contre attitudes, de nos peurs, de nos absences, de notre manque de confiance .
Nos meilleurs médicaments, nos meilleurs protocoles ne remplaceront jamais l’indispensable relation de confiance dans le soin ; Relation de confiance avec le patient certes, mais ce qui est plus dur, entre soignants eux-mêmes .
Un patient âgé, en profonde dépression qui avait tenté de mettre fin à ses jours et qui conservait cette envie de mourir, se confiait :
–« Ils sont gentils les médecins, les infirmières, ils s’occupent bien de moi, mais je vois tellement qu’ils font semblant d’y croire ! »
–« Et oui, le plus dur dans ce métier, c’est de ne pas faire semblant ! »
Soigner c’est y croire et savoir prendre des risques .
L’univers médical de la psychiatrie est prisonnier de ce paradoxe de la double fonction du soignant : il doit à la fois contrôler et soigner . Il doit à la fois user des contraintes, des médications forcées, obéir à l’ordre sécuritaire et avoir une écoute attentive, favoriser le consentement éclairé et établir l’indispensable confiance .
Certains infirmiers portent à leur trousseau de clés, le matériel nécessaire pour attacher les patients (clés spéciales ou aimants) . Ils semblent s’être mieux accommodés que d’autres à cette fonction . En tout cas ils sont prêts pour intervenir rapidement sans trop de scrupules .N’y a-t-il pas confusion entre soin et sécurité ?
Dans de nombreux pays, la contention est assimilée à un acte sécuritaire et non thérapeutique, visant à la protection du personnel et du patient .
En France, il n’y a pas de cadre législatif autorisant les infirmiers à l’utiliser ou même à recourir à la force physique pour contenir un patient . Est-ce que ce geste est considéré comme un acte infirmier ?As-t-on mis en place des formations théoriques et pratiques pour se servir des attaches, pour gérer la violence ?
Curieux pays que celui des droits de l’homme qui s’accommode d’un tel vide juridique dans ses hôpitaux psychiatriques .
De tous les soins pratiqués par l’infirmier, la contention est de loin celui le plus impliquant émotionnellement et paradoxalement le moins réglementé par des textes de lois spécifiques .
En tout cas celui dont on parle le moins .
Cet état de fait entretient l’opacité . La contention est un sujet tabou, douloureux et culpabilisant qui entache l’image du bon soignant dévoué dans sa vocation sacerdotale .
Alors qu’il s’agit d’une pratique qui revient en force dans les milieux psychiatriques ! Et l’on sait par ailleurs qu’aucune étude sérieuse n’a jamais pu démontrer l’efficacité thérapeutique de la contention .
Nombreux sont les soignants qui se sentent mal à l’aise dans ce rôle sécuritaire qui devient de plus en plus prédominant . La psychiatrie se débat dans ses contradictions .
Question fonctionnement, la gente hospitalière soignante est un peu divisée en castes, avec une hiérarchie bien présente . En psychiatrie, cela pourrait sembler à première vue différent, puisque les chefs font facilement la bise aux infirmières, puisque les médecins parfois se laissent tutoyer … mais, il ne faut pas s’y fier, la hiérarchie est malgré tout bien présente, et lorsqu’elle sort de l’ombre, elle frappe encore plus fort qu’ailleurs .
En théorie aussi, la spécificité de la psychiatrie voudrait qu’on ait une meilleure aptitude à utiliser la parole…Or là aussi il n’en est rien . En réalité, c’est là que les gens se parlent le moins, et si en apparence ils passent beaucoup de temps à parler, c’est souvent pour ne rien dire ou pour éviter d’aborder les choses importantes .
Sans le savoir, ou en le sachant trop, les relations entre soignants reposent sur le mode « autorité-soumission » auquel se rajoutent inévitablement ceux de séduction, manipulation, etc…
En résumé, si vous avez opté pour travailler en psychiatrie, sachez que les coups les plus durs ne vous seront peut être pas donnés par les malades .
Ceci dit accueillir la souffrance de l’autre n’est pas chose aisée, sans risque et sans conséquence, surtout quand cette souffrance est due à une pathologie mentale . Malgré tout l’arsenal de paravents déployé par notre psychiatrie moderne : protocolisation tout azimut, clinique comportementaliste axée sur l’éradication du symptôme, usage intensif des contentions, surinvestissement grandissant des fonctions gestionnaires et des « missions transversales », inévitablement la souffrance du patient atteint le soignant . Malgré toutes nos tentatives d’aseptisation du soin, les mécanismes de défense de chacun entrent en action et mobilisent des affects qui, s’ils ne sont pas réfléchis et travaillés, vont entraîner une réelle augmentation de souffrance chez le soignant .
Alors il faut parler, il faut en parler . C’est là toute la difficulté ! Parce que même « bons soignants », et spécialistes patentés , on est pas très différents des autres. Pour nous aussi, la parole ne représente que 7% de la communication entre humains .
Le reste, le non-dit, et bien c’est tout ce que le patient peut voir, percevoir, ressentir de nos contre attitudes, de nos peurs, de nos absences, de notre manque de confiance .
Nos meilleurs médicaments, nos meilleurs protocoles ne remplaceront jamais l’indispensable relation de confiance dans le soin ; Relation de confiance avec le patient certes, mais ce qui est plus dur, entre soignants eux-mêmes .
Un patient âgé, en profonde dépression qui avait tenté de mettre fin à ses jours et qui conservait cette envie de mourir, se confiait :
–« Ils sont gentils les médecins, les infirmières, ils s’occupent bien de moi, mais je vois tellement qu’ils font semblant d’y croire ! »
–« Et oui, le plus dur dans ce métier, c’est de ne pas faire semblant ! »
Soigner c’est y croire et savoir prendre des risques .
L’univers médical de la psychiatrie est prisonnier de ce paradoxe de la double fonction du soignant : il doit à la fois contrôler et soigner . Il doit à la fois user des contraintes, des médications forcées, obéir à l’ordre sécuritaire et avoir une écoute attentive, favoriser le consentement éclairé et établir l’indispensable confiance .
Certains infirmiers portent à leur trousseau de clés, le matériel nécessaire pour attacher les patients (clés spéciales ou aimants) . Ils semblent s’être mieux accommodés que d’autres à cette fonction . En tout cas ils sont prêts pour intervenir rapidement sans trop de scrupules .N’y a-t-il pas confusion entre soin et sécurité ?
Dans de nombreux pays, la contention est assimilée à un acte sécuritaire et non thérapeutique, visant à la protection du personnel et du patient .
En France, il n’y a pas de cadre législatif autorisant les infirmiers à l’utiliser ou même à recourir à la force physique pour contenir un patient . Est-ce que ce geste est considéré comme un acte infirmier ?As-t-on mis en place des formations théoriques et pratiques pour se servir des attaches, pour gérer la violence ?
Curieux pays que celui des droits de l’homme qui s’accommode d’un tel vide juridique dans ses hôpitaux psychiatriques .
De tous les soins pratiqués par l’infirmier, la contention est de loin celui le plus impliquant émotionnellement et paradoxalement le moins réglementé par des textes de lois spécifiques .
En tout cas celui dont on parle le moins .
Cet état de fait entretient l’opacité . La contention est un sujet tabou, douloureux et culpabilisant qui entache l’image du bon soignant dévoué dans sa vocation sacerdotale .
Alors qu’il s’agit d’une pratique qui revient en force dans les milieux psychiatriques ! Et l’on sait par ailleurs qu’aucune étude sérieuse n’a jamais pu démontrer l’efficacité thérapeutique de la contention .
Nombreux sont les soignants qui se sentent mal à l’aise dans ce rôle sécuritaire qui devient de plus en plus prédominant . La psychiatrie se débat dans ses contradictions .
dimanche 7 mars 2010
Chronologie du mouvement des droits civils aux USA
Brunner et Elissa Haney Traduction Patrick Pouyaud |
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1954 |
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1955 |
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1957 |
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1960 |
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1961 |
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1962 |
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1963 |
Au cours de manifestations pour les droits civils à Birmingham, en Alabama, le commissaire de la Sécurité publique Eugene «Bull» Connor utilise des tuyaux d'incendie et des chiens policiers sur des manifestants noirs. images .Ces images de brutalités, qui sont télévisées et publiées dans de nombreux ouvrages, sont déterminantes dans l'obtention de la sympathie pour le mouvement des droits civiques dans le monde.
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1964 1964 |
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1965 1965 |
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1966 1966 |
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1967 1967 |
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1968 1968 |
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1971 1971 |
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1988 1988 |
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1991 1991 |
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1992 1992 |
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2003 2003 |
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2005 2005 |
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2006 2006 |
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2007 2007 |
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