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vendredi 25 décembre 2009

Jimi Hendrix -Jim Morrison : Protest music

Dans le grand mouvement musical de la fin des années 60, celui dit de la "contre-culture" qui vécu son apogée avec le gigantesque Festival de Woodstock, bon nombre d'artistes se sont élevés, écrits, composées, interprétés
des chants et des chansons contre la guerre et notamment celle du Viet-Nam, avec un style qui ne nécessite pas de traduction tant il fut relayé partout en Occident et en Europe en particulier: la Protest Song.
Alors bien évidemment on pensera pour l'essentiel à Joan Baez et Bob Dylan qui restent encore de nos jours les artistes cultes, les icônes du Pouvoir des Fleurs, le "Flower power" et son fameux "Peace and love", "faites l'amour pas la guerre". La démographie à augmenté, les guerres aussi.
Force est d'en convenir la "contre culture" envers l'establishment s'est surtout traduite par une "contre-violence" vis à vis de la guerre, autrement dit par une attitude pacifiste et bon nombres d'objections de conscience à l'appel de l'Armée et des armes.Elle s'est dotée d'un projet un peu flou, celui du retrait de la société civile, le "turn in turn out", attitude de marginalisation qui conduisirent les "hippies" à se regrouper en micro-sociétés alternatives- les " communautés" qui firent - si l'on peut dire- tâche d'huile en France (L'Ardèche), en Allemagne et aux Pays-Bas.
Avec un article publié en 1974 dans la revue Alternatives Non-violentes No 5-6 du Mouvement du même nom, j'avais alors évoqué sous l'intitulé : "Marginalisme ou révolution culturelle", les passes d'une révolution culturelle possibles mais surtout les impasses du Marginalisme et en définitive celle du Pacifisme.
Il ne suffit de s'opposer à la guerre pour obtenir la paix. Il ne s'agit pas cependant de baisser les bras face à la guerre, mais de ne pas proposer d'alternatives de défense légitime face à la violence des guerres, c'est non seulement baisser les bras mais finir par ne plus avoir de bras.
De tous temps, la chanson à accompagné la contre violence à la guerre: Boris Vian et son "déserteur", le plus ironique : " le jour du 14 Juillet, je reste dans mon lit douillet" de Brassens, pour ne citer que les plus connus.

On retiendra l'hymne à l'action non-violente popularisé par Joan Baez : " We shall overcome ", lequel pour longtemps restera attaché à l'action non-violente du Pasteur et Docteur Martin Luther King dans son combat pour la reconnaissance des droits civiques des Noirs américains.

J'ai voulu délibérément ici choisir deux très grands artistes qui à l'évidence ne se sont joints à aucune manifestation de masse mais à certains moments ont su puiser dans leur art et leur génie - celui du poète-
pour transmettre non pas un message "politique" mais un message " esthétique" dont la portée  universelle transcende les modes des chansons dites "engagées".

J'ai donc choisi :
- Jim Morrison, leader et inspirateur du groupe mythique : The Doors
" le soldat inconnu est mort" ( "the unknown soldier")

- Jimi Hendrix guitariste légendaire jamais égalé et sa reprise de l" Hymne américain déconstruit par le bruit des bombardements sur Hanoï sorti de son être et de sa guitare.




Pour ces deux légendes du Rock, la voix pou l'un, la guitare pour l'autre, le point commun en est le corps et la mise en scène du corps.

Hommage.
Le texte en Français pour Jim ainsi que la vidéo
la vidéo de Jimmy en clôture du festival de Woodstock




The Unknown Soldier (Le Soldat Inconnu) The Doors et Jim Morrison

Attend que la guerre soit finie,
Et que nous soyons tous les deux un peu plus vieux.
L'entraînement du soldat inconnu là où l'on donne des informations,
Enfants de la télévision morts sans être nés,
Vivant, vivant, morts,
La balle frappe la tête casquée.
Et c'en est fini du soldat inconnu,
C'en est fini du soldat inconnu.

"Compagnie halte ! Présentez, armes. "

Creuse une tombe pour le soldat inconnu,
Blotti au creux de ton épaule,
L'entraînement du soldat inconnu tandis qu'on donne les informations,
Enfant de la télévision morts, les balles frappent la tête casquée.
C'est fini, la guerre est finie.

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