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samedi 12 décembre 2009

La non-violence de Carl ROGERS




Rogers, Carl (1902-1987), psychologue américain, connu pour avoir développé de nouvelles méthodes thérapeutiques destinées aux enfants maltraités. Insatisfait par les thérapies et les techniques de diagnostic dans le traitement de la schizophrénie, il créa ce que l'on appelle aujourd'hui "la psychothérapie centrée sur le client", "client" signifiant "patient". Cette méthode est axée sur l'usage que le client fait de la relation avec son thérapeute.

Le psychologue américain Carl Rogers élabora la psychothérapie "centrée sur le client". Rogers pensait que les organismes humains ont une tendance innée à se maintenir et à s'améliorer ; cette tendance les pousse vers le progrès, la maturité et l'enrichissement de la vie. Chaque personne est capable de se comprendre et de mener des changements constructifs. Le potentiel peut être découvert avec l'aide d'un thérapeute.

Rogers attachait plus d'importance aux attitudes du thérapeute qu'à sa formation technique ou à son talent ; il préférait le terme de "client" à celui de "patient" pour indiquer que le traitement n'était ni manipulatoire, ni de nature médicale. La psychothérapie dite non-directive de Carl Rogers prône la neutralité ou la non-intervention du thérapeute, qui doit se contenter d'écouter le patient. Pour Rogers, le traitement consiste à favoriser la reproduction des attitudes du thérapeute par le client. L'écoute du thérapeute permet au client de prêter attention à des pensées et des sentiments de plus en plus effrayants, jusqu'à l'atteinte d'un niveau d'acceptation de soi permettant les changements et les progrès.


Une communication non-violente.

Dès les années cinquante, l'Américain Carl Rogers fait l'effet d'une bombe lorsqu'il émet des doutes sur la possibilité d'enseigner quoi que se soit. Il révolutionne totalement les rapports thérapeute-patient. Il se présente sans masque, il ne joue pas le rôle d'un thérapeute, mais il est "réel", authentique, c'est à dire que ce qu'il ressent en lui est présent dans sa conscience, et qu'il est "transparent". Il n'y a rien de cacher en lui pour l'autre. Il ne joue pas à l'impassibilité et laisse voir ses émotions, que ce soit de la colère, de la sympathie, de l'amour… L'une des conditions indispensable de la thérapie est l'acceptation inconditionnelle de l'autre. La fameuse "neutralité bienveillante" est insuffisante, ce qui est soignant, c'est l'engagement affectif positif du thérapeute, l'identification profonde avec l'autre, l'empathie. Il crée la "Thérapie centrée sur la personne" ou "non-directivité" qui inspireront toutes les techniques de communication non-violente. Il y a violence dès qu'il y a prise de pouvoir de l'un sur l'autre. La voie de la non-violence passe par l'expression de soi et l'écoute de l'autre.

Nous avons là les clefs de la communication non-violente.

Isabelle FILIOZAT Alternative Non-Violente N° 95 Guérir la violence. L'apport des "psy"

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