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lundi 14 décembre 2009

L'appel à la Désobéissance civile des Psys

Le Front du Refus et l'appel à la Désobéissance civile des Psys


Jacques-Alain MILLER, responsable de l'Ecole de la Cause Freudienne, gendre de Jacques LACAN en a appelé à la Désobéissance civile face à l'amendement ACCOYER ( l'actuel Président de l'Assemblée Nationale, alors député UMP de Haute - Savoie)
Retour sur les évènements: les forums Psys à la Mutualité et un peu partout en
France où une mobilisation eut lieu avec plus ou moins de succès médiatique.
. On ne connait pas chez les psychanalystes de penchants particuliers pour la violence envers l'autre. Issus pour les uns du mouvement trotskystes ou de la Gauche prolétarienne dans la mouvance de 68 ( Gérard Miller...) ils ont troqué leurs "armes"idéologiques d'une révolution du Grand Soir et par procuration pour rejoindre un " Maître" Jacques Lacan - même si ce dernier s'en est toujours défendu - L'écoute, la parole, la " révolution intérieure", la recherche de son point de vérité dans le procès de la cure analytique se sont substitués aux discours incantatoires et insurrectionnels. Au cœur même des émeutes de l 'époque cette "Jérusalem céleste" n'est jamais advenue. Et Lacan de proclamer dans ce brouhaha ambiant et à contre - courant sa théorie des 3 discours dont celui du Maître : " Ce que vous voulez, c'est un Maître, hé bien continuez et vous l'aurez !" . De Gaule revint. Et un nouvel ordre avec. Lacan a vu juste : " "la psychanalyse et une convention de dialogue" ou encore " quand la parole se défait commence la violence". Refuser la violence ce n'est pas néanmoins refuser l'action, ce n'est pas fuir le conflit en demandant que face à l'injustice et la violence, le sujet demanderait qu'on l' épargne au nom d'un idéal de pureté. Au contraire, se soustraire à l'utilisation de la violence comme moyen d'expression et d'action, c'est faire face au conflit voire le provoquer sur la place publique et rechercher toutes les voies de la médiation, de la négociation, de l'information auprès du plus grand nombre. Et ne rien lâcher. Effet auquel l'action violente ne peut prétendre, attirant et attisant les médias sur elle-même et non pas sur la cause qu'elle veut défendre. Pour le plus grand nombre " les casseurs sont toujours les payeurs " à Clichy sous bois comme ailleurs. La violence agit comme un écran de fumée entre la fin et les moyens. Inlassablement Jacques-Alain MILLER fut cet artisan du conflit, de la médiation contre la première des violences faites aux Psys : la mise en coupe réglée de la " santé mentale" pour au travers d'une loi issue des spéculations et des groupements d'intérêts auquel Monsieur ACCOYER appartient, ne confier qu'aux seuls médecins généralistes, psychologues et psychiatres dont aucune des formations n' avalide une capacité à l'exercice de l'écoute psychique et pour le moins pas au métier de psychanalyste. Qui serait ce grand Évaluateur à même de mesurer votre inconscient? Et vous décerner les lauriers du label "psy"?
Il aura fallu donc entrer " en désobéissance civile" face au désordre établi.
Petit point sémantique issu de la doctrine freudienne. Il est toujours difficile de définir en psychanalyse un concept par ce qu'il n'est pas : "non"-violence, l'inconscient ne connaissant pas le négatif, ce signifiant ne figure pas dans le déclaratif freudien et lacanien. La correspondance Freud-Einstein : " Pourquoi la guerre ?" ne pose en aucune manière " Comment la Paix". Freud en reste au constat inévitable, fatal, de la pulsion et Einstein se mord la langue de l'utilisation détournée de ses découvertes. Le Pacifisme ainsi exprimé ne propose aucune alternative, sinon que décidément la guerre c'est pas bien ! C'est au philosophe David H. Thoreau " la Désobéissance civile" et à Étienne de La Boétie " De la servitude volontaire" que s'est forgée dans un nombre très important de luttes :" la désobéissance civile " avec succès. Pour poursuivre ce petit envoi, je propose à votre lecture, votre opinion et je l'espère vos commentaires cet article des " Lettres Françaises " dont vous trouverez en bas de page le nom de son auteur. Qu'il en soit remercié.

Patrick POUYAUD

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